Covid et confinement : quelles leçons en tirer pour les PME ?

par | 28 Mar 2020 | Agence de Marketing web

digitaliser son entreprise

L’épidémie de coronavirus (Covid-19) et le confinement qui en découle mettent à mal l’ensemble du tissu socio-économique français, voire mondial. De nombreuses entreprises sont à l’arrêt tandis que d’autres voient toutefois leur chiffre d’affaires exploser. Nous sommes encore loin de la fin de cet épisode douloureux mais nous pouvons déjà en tirer un certain nombre de leçons, en particulier pour l’activité e-commerce.

Les conséquences du confinement sur le e-commerce

Les conséquences économiques du confinement généralisé décrété par le Président sont certainement désastreuses. Les commerçants de quartier, les artisans, le secteur du tourisme et des loisirs sont sévèrement touchés. Les plus chanceux peuvent télétravailler mais pas tout le monde.

Sur internet aussi, il y a des perdant et des gagnants.

Amazon tire bien son épingle du jeu. Au Etats-Unis, le géant du e-commerce a déclaré, le 16 mars, qu’il comptait recruter 100 000 employés pour ses entrepôts et ses livraisons pour faire face à un surplus de commandes en ligne. Les employés vont financièrement y gagner puisque Amazon a aussi indiqué qu’il allait augmenter de deux dollars, soit à 17 dollars, le salaire horaire minimum pour ses employés aux Etats-Unis jusqu’en avril.

En France aussi, l’activité est en forte hausse pour certains sites e-commerce.

Joone, une jeune pousse qui produit et livre à domicile des couches écologiques constate un pic de commande notable, selon un article des Echos.

Notre boutique de thé Auparadisduthe.com enregistre aussi un rebond des commandes alors que traditionnellement en cette période de redoux climatique, les ventes sont en recul. Il n’y a guère plus que les sites e-commerce spécialisés pour se procurer du thé artisanal.

Autre secteur florissant en ces temps troublés : le matériel informatique. La hausse du télétravail dope les ventes d’ordinateurs et de tablettes, le groupe Fnac-Darty le constate ainsi que Cdiscount dont le président a accordé une interview à l’express où il précise que les ventes sont équivalentes à celles d’une rentrée des classes.

Dans le secteur alimentaire, le « drive » est probablement le grand gagnant de la crise. Selon Nielsen, du 2 au 8 mars, la vente en Drive a enregistré un plus haut historique à 164 millions d’euros de chiffre d’affaires, une hausse de près de 30%. Force est de constater qu’ile st difficile de trouver un créneau de livraison libre

Mais tout le monde ne gagne pas, même sur internet et en VAD.

En poussant les consommateurs à reporter ou annuler leurs projets de voyage, l’épidémie impacte frontalement le secteur du voyage. Les hôtels sont fermés et avaient commencé à se vider bien avant le confinement décrété.

Les achats sur les sites de voyages ont diminué de 21 % selon une analyse de SquareContent.

Les distributeurs d’équipements sportifs ont eux aussi subi une lourde chute de leurs transactions (‑28 %) et de leur taux de conversion (‑9,5 %). Plus de foot, plus de tennis et peut-être même plus de JO.

Un point sur les transporteurs

Point névralgique du e-commerce, la livraison semble pour le moment encaisser la charge.

Les points relais sont tous fermés pour cause de surcharge. En effet, nombres de ces points relais (Mondial Relay ou Relais Colis ainsi que DPD) étaient des commerces de quartier désormais fermés. Un grand nombre de colis a donc été redirigé vers les commerces essentiels toujours ouverts tels que les supermarchés ou tabac-presse qui sont très vite arrivés à saturation avec poru conséquence de devoir refuser les nouveaux colis.

La livraison à domicile ou en bureau de Poste reste donc la seule alternative possible. Pour le moment, la montée en charge est absorbée. Des retards logiques sont constatés mais les livraisons se poursuivent via des réseaux tels que La Poste (Colissimo) ou Colis Privé.

A noter : La Poste effectue moins de ramasses des lettres et petit colis en Lettre Suivie. Un colis déposé le vendredi soir sera traité seulement à partir du mercredi suivant. Le groupe avait annoncé restreindre son activité à 3 jours par semaine pour des raisons de sécurité. Face à un mouvement de contestation important des élus, La Poste est finalement revenue sur sa décision et distribuera finalement le courrier et les colis 4 jours par semaines.

La grogne monte toutefois chez les livreurs  qui sont débordés. Beaucoup ont dû adapter leurs horaires pour s’occuper des enfants à la maison ce qui perturbe les planning d’équipe. Ceux qui restent prenne un risque en circulant de maison en maison, celui de disséminer le virus  le long de leur tournée de livraison.

De façon globale, les transporteurs assurent leur rôle. C’est un point sur lequel capitaliser pour le futur si vous êtes chef d’entreprise.

Quelles leçons tirer de cette crise sanitaire pour les PME ?

Il me semble que cette crise est inhérente à notre mode de vie actuel. Elle est probablement le symptôme d’un modèle économique arrivé à bout de souffle. Internet a un grand rôle à jouer dans le renouveau à venir de nos modes de fonctionnement.

Mais de façon plus spécifique, la question à se poser pour tout professionnel, patron de PME ou indépendant aujourd’hui est : comment  puis-je faire pour digitaliser mon entreprise ? C’est à dire comment embrasser les possibilités qu’offre internet pour être capable de faire face à une crise similaire dans le futur et par la même occasion gagner en compétitivité même en temps normal ?

Les enjeux sont multiples. Internet peut servir de formidable amortisseur en cas de crise mais aussi de développer son activité de multiples façons :

  • réduire les intermédiaires : vente en ligne, retrait en drive via une plateforme de réservation en ligne
  • gagner en indépendance : être capable de gérer seul sa boutique et son acquisition de trafic, sa communauté
  • automatiser certaines tâches redondantes : facturation, gestion de la paie, envoi de newsletters etc…

Notons aussi cette crise révèle un net avantage des petites structures. Des PME capable de fonctionner avec des travailleurs en îlots et donc sans risque de contamination disposent en ce moment d’un net avantage compétitif.

De nombreux site e-commerce on dû se résigner à fermer boutique par manque de personnel tandis que des concurrents, plus petits et donc plus flexibles récupèrent la part du lion et jouissent d’une occasion unique de prouver leur savoir-faire à de nombreux nouveaux clients.

Comment gagner en indépendance grâce à Internet ?

Développer un site e-commerce, une plate-forme de prise de rendez-vous en ligne, une solution dans le cloud pour partager des documents avec des équipes terrain etc… Internet offre les moyens de simplifier beaucoup de processus sans connaissances techniques.

Passons en revue quelques cas particuliers et solutions envisageables.

✔︎ Vous êtes indépendant avec une profession intellectuelle (juriste, formateur, consultant, informaticien..) ou alors thérapeutes (médecins, hypnothérapeutes, psychologues etc…) ?

Vous pouvez envisager un site vitrine de votre activité avec un module de prise de rendez-vous en ligne, un paiement en ligne sécurisé et un système de visio-conférence.

Nous avons mis en place une solution similaire pour le site Therapie-en-ligne.fr en moins de 4 jours. Objectif : permettre à un hypnothérapeute de poursuivre son activité en ligne sans se perdre dans les méandres techniques : un site vitrine basé sur WordPress et optimisé pour le référencement naturel grâce auquel il peut facilement publier de nouveaux articles d’actualité, interfacé à un module de prise de rendez-vous en ligne (sans abonnement donc sans surcoût mensuel)  et à un système de paiement par carte bleue en ligne également. Le lien pour démarrer la video conférence est envoyé au client automatiquement quelques minutes avant l’heure du rendez-vous.

Vous pouvez aussi envisager de créer une plateforme de formation en ligne pour partager vos compétences.

✔︎ Vous êtes un producteur de denrées alimentaires

La crise que nous traversons est une occasion unique de mettre en place une forme de coopérative avec quelques collègues pour distribuer des produits complémentaires en ligne : oeufs, viande, poisson, fromage, légumes, farine…

Vous pouvez envisager un site e-commerce facile à mettre à jour et sur lequel vos clients passent commande et peuvent même payer en ligne puis choisir une heure de rendez-vous pour venir chercher leur commande dans ce qui s’apparente à un drive dans le cadre d’une filière courte et locale. Vous pouvez aussi livrer à domicile avec des transporteurs privés ou des solutions comme Chronofresh pour des produit périssables.

En conclusion

Les besoins en bande passante sont criant à l’heure ou le streaming et le jeu en ligne saturent les réseaux. Les solutions de video-conférence et de télétravail vraiment efficaces doivent évoluer (pour le moment c’est tout sauf pratique à mon sens). La dématérialisation des procédures doit devenir la norme, le déplacement physique polluant et chronophage l’exception.

Cette période de crise doit être l’occasion de remettre en question son mode de fonctionnement habituel : comment puis-je digitaliser mes services ? Comment puis-je développer mon offre avec une production immatérielle ? Comment profiter de cette crise pour gagner en compétitivité ? Devrais-je développer mon site e-commerce pour faire de la vente en direct ?

Si vous cherchez de l’aide pour y voir clair, n »hésitez pas à nous contacter. Nous pourrons avec vous définir les priorités, se concentrer sur l’essentiel pour que vous disposiez au plus vite d’un levier de vente complémentaire sur internet.

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