Nous avons reçu aujourd’hui un appel téléphonique d’une personne qui était véritablement embêtée et il y avait de quoi. Elle avait décidé de migrer son site internet vers WordPress. N’étant pas technicienne du web, elle a confié la mission à un webmaster trouvé sur internet. La mission avait pourtant bien commencé, la migration avançait bien, le design du nouveau site était plaisant .
Vient alors le moment de la redirection du nom de domaine du site. Et là, c’est le drame. Le nom de domaine est transféré avec son accord chez un registrar dont elle n’a pas les accès et le webmaster – indélicat – disparait dans la nature. Autant dire que sans le retour à la civilisation du webmaster, elle aura perdu son nom de domaine et son référencement naturel. Ajoutez à cela que le nouveau site en construction est hébergé sur un serveur dont elle n’a pas non plus les accès.
Cette histoire vraie nous a inspiré cet article de blog. Objectif : vous donner quelques bonnes pratiques pour éviter une telle déconvenue. Autrement dit, quelles précautions prendre pour changer de prestataire web, d’agence ou de webmaster en toute quiétude et sans stress. Les margoulins sont rares mais mieux vaut prévenir que guérir.
Table des matières
1- Sauvegarder tout, souvent et à plusieurs endroits
Dans le meilleur des mondes, avant d’entamer toute procédure de transfert chez un autre prestataire, vous devez disposer de multiples sauvegardes de votre site internet. SI votre système vous le permet, c’est l’idéal.
Si vous êtes déjà sous WordPress, vous pouvez utiliser un module comme Duplicator qui permet de réaliser un clone de l’ensemble de votre site en 3 clics et de télécharger cette sauvegarde sur votre ordinateur. En cas de besoin vous pourrez facilement réinstaller l’ensemble de votre site sur un nouveau serveur. C’est tout l’intérêt de Duplicator qui simplifie au maximum cette procédure.
Si vous n’avez pas le temps ou les compétences pour réaliser cette sauvegarde vous pouvez éventuellement le demander à un tiers de confiance ou un ami à l’aise sous WordPress ou pourquoi pas à votre agence actuelle, de façon subtile 🙂 . Autre solution, il y a de fortes chances que votre hébergeur fasse de façon automatique des back up quotidiens. Des hébergeurs comme 02switch, OVH et Ionos proposent cette option par défaut.
2- Restez toujours maître des clefs
Il y a le maitre des horloges. Vous de votre côté, devez être le maitre des clefs. A tout moment vous devez disposez des accès administrateur (c’est à dire tout puissant) à votre serveur et à votre registrar (l’entité qui gère les noms de domaine).
L’accès le plus important est celui au registrar. Sans et accès vous n’êtes tout simplement plus maître de votre nom de domaine qui peut être redirigé en 3 minutes vers un tout autre site avec les conséquences que vous imaginez.
Donc, si un prestataire se propose de réaliser un transfert de nom de domaine, il faut que ce soit vers VOTRE registrar. C’est à dire vers un registrar dont vous avez créé les accès et donc vous disposez des codes d’accès. OVH, Ionos, 02switch sont aussi des registres.
La démarche n’a rien de technique donc vous devriez la réaliser vous-même même si vous manquez de temps. Le nom de domaine est un actif tel qu’il mérite cette attention. Il suffit de créer un compte chez un registrar, puis d’indiquer le nom de domaine que vous souhaitez transférer, de choisir l’option « transfert » et de payer. Lors du processus, un code vous sera demandé. C’est le code qui valide l’autorisation de transfert depuis votre ancien registrar. Pour l’obtenir, connectez-vous à l’ancien registrar et demandez-le (en général une option est prévue à cet effet).
Une fois le transfert effectué, il ne vous reste plus qu’à demander à votre futur prestataire les DNS vers lesquels faire pointer le nom de domaine et de modifier ce paramètre chez votre registrar (le nouveau). Et voilà, le tou est joué : durée du processus 15 minutes maximum.
3- Opter pour le paiement en plusieurs fois par virement
Il va sans dire que payer un prestataire cash est un excellent moyen d’avoir des soucis. Qui dit cash dit aucune preuve qu’un contrat a été signé.
Il convient également d’insister pour effectuer un paiement échelonné en plusieurs fois. Nous facturons toujours nos client 50% au démarrage des travaux, 30% lors de la formation aux outils et 20% lors de la livraison finale avec remise des accès définitifs. C’est – je le crois – un modèle équilibré qui assure la sécurité des 2 parties.
4- Vérifier les informations de réassurance de base
La ré-assurance en e-commerce c’est tout un sujet. Il en va de même pour une agence web. Vérifiez avant tout engagement financier les points suivants :
- dispose t’elle d’un numéro de téléphone fonctionnel (testez-le une fois)
- l’entreprise est-elle bien inscrite au greffe du tribunal
- dispose telle d’un numéro SIRET
- son gérant est-il clairement identifié (faire une recherche sur son nom)
- a t’elle bonne réputation (faire une recherche sur Google)
- dispose t’elle d’un siège social, est-il possible de le visualiser sur Google Street View, de le visiter physiquement ?
- dispose t’elle d’un blog, mis à jour depuis longtemps et régulièrement (signe d’une activité professionnel durable)
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